Les politiques français et en particulier ceux de la majorité parlementaire sont dans la ligne de mire des anti-hadopi. La cible des propos les plus virulents est entre autres Mme Marland-Militello, députée UMP des Alpes-Maritimes et « rapporteure pour avis sur le projet de loi HADOPI » en 2009.
La vigueur des propos stigmatise la superficialité de sa position voire sa « stupidité sans égal ».
Sans alimenter davantage la polémique, résumons les arguments des « pros » & « cons » de Hadopi au nom de la défense d’une certaine conception de l’Internet libre sur la question du «piratage» à partir des commentaires pour rester «neutre» dans ce billet.
L’argument majeur des pros est celui de vouloir « pouvoir jouir de sa création » et celui des « cons » de garantir « le libre accès à une œuvre » qui serait « une propriété intellectuelle [et non] une propriété matérielle ».
Beaucoup des pourfendeurs de Hadopi sur la base de ce dernier argument qui appartiennent notamment aux professions intellectuelles supérieures ont-ils jamais été tentés voire n'ont-ils jamais essayé de se faire récompenser ne serait-ce que pour indiquer une seule source de référence à une œuvre de l’esprit en s’abonnant aux programmes de recommandation des librairies en ligne telles que Amazon.fr par exemple ? Il faut savoir se prémunir des «bobos» bien-pensants.
Comme dans beaucoup d’autres domaines, la sagesse incite à recentrer le propos et à trouver un équilibre entre les intérêts légitimes des auteurs qui veulent pouvoir vivre du revenu de leur œuvre et de ceux qui veulent en prendre connaissance librement. En l’espèce, Internet a ouvert la boîte de Pandore.
Là est le véritable enjeu des débats autour de Hadopi, le reste risque de confiner à la démagogie de part et d’autre.
Et le parallèle est vite fait avec les mouvements sociaux en cours sur d’autres sujets de société comme la réforme des retraites par exemple.
Alors en caricaturant les députés UMPistes comme une armée de godillots aux ordres de leur chef suprême, on se trouve en face d’une autre armée de pseudo guérilleros zapatistes du Net qui pourraient tout aussi bien appartenir au monde canin surfant sur le Web.
L’Internet libre mérite véritablement un autre débat en France sachant que la meilleure expression démocratique demeure l’acte citoyen de voter aux élections au suffrage universel direct. De ce point de vue, la France demeure un pays civilisé et démocratique.
Disons-le ingénument (?) comme Marylin en son temps : « Live your life now » et que roule la démocratie sur la voie de la modernité avec ou sans DS3 (aucune référence à une marque ou à une œuvre quelconque n’ étant sponsorisée sur ce blog)…
L’iPad et son interface tactile permettent de visionner des reportages permettant de sensibiliser ses utilisateurs à des sujets complexes voire tabous. C’est l’objet de l’expérience menée par le Lab de France24 et une équipe de journalistes qui ont travaillé à un format de documentaire spécifique à l’iPad, destiné à rendre compte du combat des femmes pour éradiquer le fléau du viol au Nord-Kivu.
C’est ainsi que le récit est remis à l’honneur sur un nouveau mode conjuguant la photo, le témoignage audio, la vidéo et l’interactivité de l’iPad à travers au final un documentaire multimédia d’une durée totale de 1 heure (une fois assemblés les morceaux) ce qui revient à une durée classique d’un documentaire.
Alors est-ce la magie de l’iPad ou le combat continu des femmes pour témoigner des viols quotidiens depuis plusieurs années au Nord-Kivu dont elles sont victimes de même que les enfants ?
Il ne s’agit pas de s’insurger sur un mode contestataire technophobe contre les vertus supposées de l’iPad. Après tout, si ce format de documentaire adapté à ce nouvel objet high-tech « ultra tendance » permet de servir un aspect du combat pour la défense des droits de l’Homme (et de la Femme et des Enfants) en particulier dans cette province de la République démocratique du Congo, aucun blogueur défenseur de cette cause ne s’en plaindra.
Pour autant, le directeur général de TRA rejette le mot de censure lui préférant celui de « suspension en raison d’un manque de conformité avec les régulations des EAU ».
Le crime du fabricant canadien Research In Motion (RIM) est d’héberger et de gérer à l’étranger les données de Blackberry. Il en résulte que les actuels utilisateurs de Blackberry (environ 500 000 dans les EAU) peuvent agir hors de la juridiction entraînant ainsi «des problèmes au niveau social, juridique et de sécurité nationale» dixit l'agence de presse officielle.
Le Blackberry écope donc d’une suspension le temps de trouver « une solution conforme aux législations sur les télécommunications en vigueur dans le pays n'est pas trouvée ».
En vérité, selon Reporters sans frontières (RSF), «le gouvernement voit les services proposés par BlackBerry, notamment son service de messagerie instantanée, comme une entrave à sa stratégie de renforcement de la censure, du filtrage et de la surveillance».
En fait, les Émirats arabes unis font partie des pays classés «sous surveillance» dans le rapport des «Ennemis d’Internet» publié en mars 2010 par Reporters sans frontières Un véritable système étendu de filtrage du Net a été mis en place par les autorités publiques et de nombreux sites ont été bloqués (liste ici ) dont ceux qui traitent de la situation des droits de l’homme, de l’univers carcéral, de la famille royale ou de la liberté d’expression. L’accès à Internet via la téléphonie mobile est également sous contrôle. Blackberry est ainsi soumis au filtrage depuis décembre 2009.
Ce type de contrôle sur Blackberry a été également exercé par le Bahreïn qui a interdit, en avril 2010, l’application Blackberry «Urgent News» qui relayait gratuitement des informations provenant des six principaux journaux quotidiens du pays.
Blackberry ne fera pas dans l’immédiat la « longue traîne » dans les Pays du Golfe ni ne contribuera aux droits humains avec des « appli » gratuites.
Mais RSF et le modèle de wiki journalisme en ligne popularisé par Wikileaks peuvent « buzzer » en faveur d’une libération de l’usage des «cheap mobile social tools»en l’occurrence pour le droit à informer et à être informé librement…
La conscience du Bleuet
-
« Les voici les p’tits « Bleuets » Les Bleuets couleur des cieux Ils vont
jolis, gais et coquets, Car ils n’ont pas froid aux yeux. En avant partez
joyeux ...
[Infographie] 10 ans de Creative Commons
-
Cette semaine, Creative Commons fête ses dix ans dans le monde entier. Une
décennie d'alternative à une vision maximaliste de la propriété
intellectuelle q...