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Libre expression et réflexion sur le e-Marketing, les médias sociaux, la démocratie numérique et la sociologie numérique.

mercredi 10 août 2011

UK Riots : BBM smells Jasmine ?



Les révolutions tunisiennes et égyptiennes qui ont fait le « printemps arabe » inspirent-elles un mois d’août révolutionnaire en Grande-Bretagne ?


Alors les BlackBerry Messages (BBM) diffusent-ils une odeur de jasmin ?

Une chose est sûre c’est que les émeutiers font une utilisation assidue de ce service de SMS proposé sur les téléphones du constructeur canadien Research in Motion (RIM).
Leur succès s’explique par le fait qu’ils offrent une alternative gratuite aux SMS lesquels restent chers au Royaume-Uni. Or, les BBM permettent d'échanger gratuitement des messages encryptés, individuels ou groupés, entre téléphones BlackBerry.

Research in Motion (RIM) est-il le fer de lance de la contagion des violences liées aux émeutes ?

Mike Butcher, un conseiller du maire de Londres, Boris Johnson, s'est étonné que « RIM n'ait pas encore suspendu son service de messagerie », tout en reconnaissant que les émeutiers trouveraient certainement d'autres moyens de communiquer. De son côté, RIM a indiqué avoir contacté « les autorités pour les aider de toutes les manières possibles ». 


Les réseaux sociaux sont-ils responsables de la propagation des émeutes ?

Les émeutiers ont peu utilisé Twitter et Facebook. A l’inverse, les habitants de Londres y ont recouru pour s’informer en temps réel sur l’évolution des violences et organiser des campagnes de nettoyage bénévole dans plusieurs quartiers dévastés. Des appels à témoignage civique ont même été lancés pour aider la police à identifier les émeutiers à travers la publication de photos de pillards sur le Web. Certains pillards ont pu être retrouvés grâce à des photos de leur butin sur leurs comptes Facebook avec leur vraie identité.

N’y a-t-il pas une exagération du rôle des réseaux sociaux et des « smartphones » à les assimiler implicitement à un nouveau dispositif terroriste ou révolutionnaire ?
Les émeutiers y ont eu recours par commodité en termes de gain de temps et d’argent mais il ne faut pas confondre la cause (Pourquoi une telle violence ?) et son effet (Sa contagion par le biais des réseaux sociaux).


Les réseaux sociaux représentent un «SpreadableMedia»

Henry Jenkins qualifient les réseaux sociaux de «Spreadable Media » pour rendre compte de la manière dont ils altèrent la circulation culturelle en substituant au mode traditionnel de diffusion des contenus, de l’émetteur vers le récepteur, tel qu’il est contrôlé par les entreprises culturelles « celui de la circulation [qui] est quant à elle un système émergent, hybride, qui repose largement sur la participation active des récepteurs et l’échange « non autorisé » de contenus. »
Il en résulte qu’une partie croissante de nos interactions numériques consiste à partager des liens avec d’autres. Et par cette activité, le public contribue ainsi à façonner l’information, à imposer, bien plus qu’auparavant, certains enjeux dans le débat national ou international.
Là est la contribution réelle de Facebook et Twitter qui ont joué le rôle que l’on sait dans les révolutions arabes en permettant le partage et la diffusion d’informations tant à l’intérieur des pays concernés qu’en direction des pays occidentaux.


Vers de nouvelles arènes politiques

Pour marquer une forme de contre-culture citoyenne en réaction à l’évolution de l’espace public médiatique dominant qui réserve la parole à un petit nombre de figures « médiatiques », les publics silencieux des médias de masse dominants recourent à des mobilisations typiques du Web participatif qui leur permettent d’intervenir, de se montrer plus actifs, plus curieux et plus critiques. La circulation des textos, des informations, des liens, de documents audiovisuels sur Facebook ou Twitter s’enrichit des appréciations, des avis des internautes qui s’expriment publiquement sur les « sites de discussion et de partage » comme les définit Mark Deuze. 



Ces alternatives favorisent-elles une conversion de l’action politique hors ligne ?


L’utopie serait de le croire car les investissements d’individus en ligne, décentralisés, immédiats et réactifs qui caractérisent les nouveaux publics et qui aboutissent à des formes d’association citoyenne qui descendent dans la rue comme cela a été le cas à Tunis ou au Caire dépendent de «dynamiques préalables» : un régime dénoncé comme autoritaire et corrompu comme en Tunisie ou en Égypte ; et leur réussite repose sur d’autres logiques : l’établissement d’un rapport de forces, une aspiration à la démocratie et à une réforme en profondeur des institutions etc. Dans ce contexte, Internet s’est avéré comme « unfabuleux catalyseur mais n’est certainement pas la cause, ni même l’élémentprincipal de l’action collective ».


Qu’on se le dise, BBM ne sent ni le jasmin ni la rose Tudor.


Anne-Marie Champoussin

7 commentaires:

  1. Stop Saying Viral – A Case for Spreadable Media : http://www.slideshare.net/evahasson/stop-saying-viral-a-case-for-spreadable-media-3517863

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  2. Emeutes à Londres : Blackberry Messenger piraté :
    http://www.francesoir.fr/actualite/international/emeutes-londres-blackberry-messenger-pirate-126370.html

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  3. Les réseaux sociaux sont-ils responsables des émeutes à Londres ? :
    http://www.francesoir.fr/actualite/international/reseaux-sociaux-sont-ils-responsables-des-emeutes-londres-126098.html

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  4. La révolte des "pauvres" geeks ? : une réaction pertinente

    tolte, le 10 aoû à 10:00

    vous avez dit defavorisés ?,
    Juste comme ça, combien ont du investir les "défavorisé" pour s'offrir un blackberry ?

    source : http://www.francesoir.fr/actualite/international/reseaux-sociaux-sont-ils-responsables-des-emeutes-londres-126098.html

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  5. David Cameron souhaite priver les émeutiers de réseaux sociaux :
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/08/11/david-cameron-souhaite-priver-les-emeutiers-de-reseaux-sociaux_1558411_651865.html

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  6. « (…) Encore très floue, la déclaration de M. Cameron laisse entendre que le gouvernement souhaiterait mettre en place un système de surveillance généralisée des réseaux sociaux, nécessaire pour pouvoir prévoir qu’un compte sera utilisé dans un but délictueux.

    Si le projet se concrétise, et quelle que soit sa forme finale, le gouvernement britannique se heurtera à des difficultés importantes au regard du droit européen, très protecteur en matière de liberté d’expression. En France, le projet de loi Hadopi, qui prévoit dans certains cas une sanction de coupure de l’accès à Internet, avait dû être modifié à plusieurs reprises pour assurer sa conformité avec le droit français et européen : les personnes condamnées qui se verraient priver de leur accès à Internet devraient théoriquement pouvoir conserver l’accès à leur boîte e-mail. » (source : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/08/11/david-cameron-souhaite-priver-les-emeutiers-de-reseaux-sociaux_1558411_651865.html)

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  7. Internet et les émeutes à Londres : cinq liens pour mieux comprendre :
    http://www.rslnmag.fr/blog/2011/8/11/internet-et-les-emeutes-a-londres_cinq-liens-pour-mieux-comprendre/

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