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lundi 12 décembre 2011

Le droit de vote ne se brade pas



Voter est un acte civique obligatoire à caractère national.
Voter est un droit, voter est un devoir civique, il est l’acte sacré d’un renouvellement constant et fondateur de la démocratie républicaine. En France, il est ouvert aux élections locales aux étrangers communautaires. Les candidats à la prochaine élection présidentielle de 2012 avancent leur volonté de l’étendre aux étrangers extra-communautaires au nom de l’équité et d’une reconnaissance de leur apport à la vie locale.

Les opposants à cette idée d’élargissement pointent le risque « communautariste » et il est opportun de souligner qu’un étranger extra-communautaire en France peut toujours se faire naturaliser et ainsi prendre part pleinement part à la vie de la nation et à ses élections locales, nationales et européennes.

L’enjeu pour la cohésion nationale est que la France puisse garder son statut de pays démocratique, républicain et laïc dans son fonctionnement et dans ses institutions.


La laïcité française impose la neutralité religieuse et la nationalité française doit rester la marque distinctive de ses citoyens électeurs.
Á ceux qui posent ce débat au Sénat, la question de la réciprocité dans les pays d’origine de certains des étrangers extra-communautaires en France ôte d’emblée toute légitimité à cette question.


Á l’heure de la crise, à un moment où la paupérisation galopante de la population française est dramatique et où la violence et l’insécurité gagnent du terrain, le peuple français est sans doute plus sûrement intéressé d’écouter des débats sur les moyens de sortir de cette situation à savoir comment retrouver le chemin de la croissance, comment réduire les déficits, comment sauvegarder le pacte républicain, quel rôle doit avoir l’État, quelle Europe voulons-nous ?

Quand le navire traverse la tempête, le capitaine doit veiller à rassembler l’équipage pour affronter l’adversité. Toute autre manœuvre est irresponsable et conduit au naufrage.

Anne-Marie Champoussin

mercredi 7 décembre 2011

Jürgen Habermas Fait Le Kéké Pour l’Europe



Âgé de 82 ans, le philosophe allemand Jürgen Habermas a quitté sa table de travail pour défendre «le projet européen qui ne peut plus rester l’affaire d’une élite ».



Habermas à propos « De l’état de l’Europe »

Que propose donc Habermas comme suite à donner à la démocratie et au capitalisme ?

La réponse est donnée dans son dernier ouvrage sous la forme d’un essai qui s’intitule "Zur Verfassung Europas" [« De l’état de l’Europe » en français qui sera traduit bientôt chez Gallimard]. Habermas y dénonce une confiscation du pouvoir qui n’est plus entre les mains des peuples mais désormais aux mains d’instances à la légitimité douteuse comme le Conseil européen. Pour Habermas, les peuples européens ont été « victimes, il y a maintenant longtemps, d’un putsch silencieux des technocrates».


Pour autant, Jürgen Habermas demeure un optimiste opiniâtre qui «croit dur comme fer à la raison populaire. A la démocratie à l’ancienne, bien ordonnée. A une opinion publique qui sert à faire évoluer les choses.»

Habermas dit avoir pris conscience d’un recul de la démocratie en Europe après 2008 et dénonce «les élites politiques [qui] n’ont absolument aucun intérêt à expliquer à la population que des décisions importantes sont prises à Strasbourg. Ils n’ont peur que d’une chose, c’est de perdre leur pouvoir".

Dès lors, de son point de vue, il revient aux citoyens d’Europe de «faire valoir leur influence démocratique sur des gouvernements qui opèrent aujourd’hui dans une zone floue d’un point de vue constitutionnel»  En effet, «l’Union n’est pas une fédération d’Etats, ni un Etat fédéral, mais quelque chose de nouveau, une communauté juridique dont ont convenu les peuples d’Europe avec les citoyens d’Europe, c’est-à-dire dont nous avons convenu entre nous, en excluant nos gouvernements respectifs. Ce qui prive naturellement Angela Merkel et Nicolas Sarkozy du fondement de leur pouvoir, mais c’est aussi là son objectif».
L’autre option pour Habermas réside dans «les médias [qui] devraient aider les citoyens à comprendre quel est l’impact de l’Union sur leur vie. Les politiques verraient à quelle pression ils seront soumis si l’Europe échoue. Il faut donc démocratiser l’Union, mais concrètement, comment ?» Là, Habermas ne répond pas précisément.




Que peut faire l’Union Européenne : Laisser le temps au temps ?

On peut relever d’emblée que l’Union Européenne (UE) n’a pas la compétence nécessaire pour harmoniser les économies nationales tout simplement parce que l’UE est une union d’États souverains démocratiques.

Par ailleurs, a-t-on jamais demandé aux citoyens de l’Union Européenne s’ils voulaient devenir des Européens ? Comment prétendre parler d’Europe sans demander aux citoyens des États-membres de l’UE leur volonté d’adhésion à une identité européenne ?

Dans ces conditions, "renforcer" les institutions antidémocratiques de l'UE relève de l’imposture idéologique.

Enfin, la plupart des problèmes structurels auxquels est confrontée l'Union Européenne aujourd'hui proviennent de l'imposition des ambitions capitalistes dans la zone euro alors que la fertilisation naturelle vers un multiculturalisme européen et mondial pourrait avancer de manière positive et à un rythme progressif. Tout se développe pour être plus fort et plus cohérent quand on le laisse faire à un rythme naturel. Cela se reflète dans la différence de perception des générations quant aux attitudes envers l'homogénéité européenne. Bruxelles veut le vin avant que les raisins ne soient pressés.





Mettre en œuvre l’utopie européenne nous demande plus de responsabilité et de démontrer par des faits qu’une nouvelle ère de l’humanité est possible dans tous les secteurs de la société. Les peuples de l’UE doivent s’inspirer de leur histoire et de leurs valeurs partagées pour fonder une société européenne. Du lien social européen naîtra alors un projet politique européen fondateur d’une nouvelle union avec des institutions pérennes et harmonieuses.

Habermas : Paroles de ‟Kéké” européaniste


Pour affronter la pression des marchés financiers, l'UE doit obtenir «les compétences politiques de guidage qui sont nécessaires pour garantir au moins dans le cœur de l'Europe, c'est-à-dire parmi les membres de la zone monétaire européenne, une convergence des développements économiques et sociaux».

Pour bâtir «la première communauté supranationale démocratiquement légalisée» que Habermas appelle de ses vœux, il faut avoir en ligne de mire qu’«une intégration politique appuyée sur le bien-être social est nécessaire pour que la pluralité nationale et la richesse culturelle du biotope de la "vieille Europe" puissent être protégées du nivellement au sein d'une globalisation à progression tendue».



Anne-Marie Champoussin



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