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Libre expression et réflexion sur le e-Marketing, les médias sociaux, la démocratie numérique et la sociologie numérique.

vendredi 30 juillet 2010

Wiki Web Scoop On Sunshine



Au mois de novembre 2009, le journal The National avait une formule très symbolique pour définir le site de Wikileaks : « Wikileaks a probablement sorti plus de scoops dans sa courte vie que le Washington Post ces trente dernières années. »
Victime de son succès, Wikileaks, lancé en décembre 2006 «a déjà été menacé par une banque suisse, la censure chinoise, l'équivalent australien du CSA ou le régulateur des noms de domaine allemands. Soutenu par de grands noms des médias (Associated Press, The Guardian, The Lancet), le site n'a pas plié.» Il affronte depuis la «menace économique». Le site est en effet submergé par ses lecteurs et fait appel aux dons pour continuer à publier.
Wikileaks illustre le journalisme de données qui semble faire cruellement défaut au paysage de l’information en ligne dans notre hexagone. Le cadre juridique est effectivement peu avenant en dépit de la loi de 1978 (qui a donné naissance à la CADA – Commission d’Accès aux Documents Administratifs - mais sans la doter d’un pouvoir d’injonction) si bien que la France se distingue par son manque de transparence contrairement aux États-Unis qui ont institué le Freedom of Information Act en 1966.
Augustin Scalbert, journaliste pour Rue89 et acteur de la campagne Libertés d'informer lancée entre autres avec ses confrères Luc Hermann et Paul Moreira milite au sein de ce collectif «pour offrir aux citoyens un mécanisme de contre-pouvoir par le biais d'un accès libre aux données administratives, dans une logique de transparence.»
Il est donc le farouche défenseur d’un journalisme de données qui est devenu incontournable « dans un monde d'hyper commentaires (…), [pour] les médiateurs de l'information [afin qu’ils] s'emparent des données » pour nous fournir de l'information effective pertinente et ainsi à nouveau exercer leur rôle de contre-pouvoir. »
Il faut dire à l’instar de Pierre Haski  que le journalisme est devenu «coproducteur». C’est le modèle choisi par le site Rue89. Ce dernier reprend «l'idée de Jeff Jarvis pour qui, à l'heure d'internet, l'information et donc les articles ne sont plus des produits finis mais ce sont des process en perpétuelle évolution.» L’auteur d’un article en ligne modère les commentaires et met en avant les contributions intéressantes tout en répondant aux remarques émises le tout dans le but de stimuler et d’enrichir la réflexion collective. Sans trahir les fondamentaux du journalisme, Rue89 gère ainsi un débat participatif avec ses lecteurs.
Il est vrai que l’on constate une volonté croissante des gens à «participer à l’actualité » en allant jusqu’à fournir eux-mêmes des ressources. Les internautes-lecteurs et aussi producteurs de contenus amateurs ont poussé ainsi le journalisme à s’exercer de plus en plus en réseau c’est-à-dire à retenir le «concept basé sur l'idée d'écosystème médiatique où différents acteurs enrichissent une même plateforme par des informations complémentaires.»
Prenant en compte cette évolution, l’équipe de la rédaction du journal LePost est allé jusqu’à labelliser les flux en distinguant d’une part, le label «info brute» pour les apports des internautes non encore validés par les professionnels et d’autre part, les articles «info vérifiée» qui jouissent d'une visibilité accrue, au même titre que les articles des journalistes et blogueurs («info rédaction» et «info invités»).
LePost a même associé l’approche journalistique en réseau à celle du «journalisme de liens» en s’ouvrant au microblogging et en retweetant ponctuellement d’autres contenus provenant des réseaux sociaux ou en renvoyant sur le site d’autres médias.
Il résulte d’une telle démarche une vraie richesse compte tenu de la diversité des sources et de la distanciation maximisée entre le journaliste et ses sources de sorte que celui-ci peut arriver à une certaine « neutralisation » de son avis formulé in fine au terme d’un travail de synthèse.
Alors les internautes de plus en plus nombreux à être adeptes du «journalisme crowdsourceur, de données, en réseau et de liens» expliquent le «succès phénoménal» de Wikileaks qui est «le Canard à l'échelle mondiale !» qui peut surfer sur la vague «on sunshine»



mardi 27 juillet 2010

Walking on the wild side of Wikileaks



Les reporters de guerre se sont mués en « journalistes embarqués ou «embedded journalists» en anglais (), triste constat ou simple fake ?
Les amateurs du genre peuvent se rassurer. Ils sauront tout de la guerre entre les talibans et les forces spéciales US en Afghanistan et pourront à l’envi soit dénoncer l’impérialisme américain et de ses alliés soit prier pour un Djihad victorieux des impies occidentaux qui martyrisent les autochtones en voulant leur imposer un modèle de société démocratique.
 
Dans cette mise en concurrence, le Guardian remporte pour l’instant la partie en permettant à ses lecteurs de contextualiser intelligemment les informations de Wikileaks qui s’impose comme une référence en matière de datajournalisme .
En termes de contenu, le reportage de guerre a donc de quoi alimenter la « une » des journaux pour de longs mois.
L’originalité de la démarche consiste dans l’utilisation d’Internet comme média de diffusion de ces informations via un portail mis en place à cet effet par trois journaux de notoriété planétaire : Le New York Times, le Guardian et Der Spiegel.
Les journaux se déterminent désormais dans un schéma de circulation de l’information descendant avec au sommet : internet.
La valeur ajoutée à créer requiert de plus en plus un mixte savant entre le « storytelling » et le feedback des lecteurs ; la presse en ligne doit donc arpenter cette nouvelle possibilité du web interactif ou alors « take a walk on the wild side » à travers le désert…

Et ce dernier peut se révéler mortifère pour les adeptes de la démocratie de l’information comme l’indique le « message très très émouvant d'Alqaida au Maghreb Islamique » sur youtube.
 

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