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Libre expression et réflexion sur le e-Marketing, les médias sociaux, la démocratie numérique et la sociologie numérique.

mardi 26 juillet 2011

Breivik : From Gaming to Killing, An “Epic Story”



Haro sur les critiques contre les jeux vidéo qui seraient accusés à tort de rendre dépendants ou d’être inutiles. Jane McGonigal, 33 ans, spécialiste du game design et des jeux vidéo, docteur et auteur, s’insurge et défend au contraire les vertus du concept de «gamification».

«Gamification» versus «Addiction»

Jane McGonigal prétend sauver le monde à travers les jeux en ligne. Elle préconise idéalement 21 milliards d’heures de jeu par semaine pour assurer la survie de l’espèce humaine. Pour elle, le jeu «World of Warcraft» est l’archétype du «jeu salvateur» car il fait évoluer les joueurs vers plus d’honnêteté et d’intelligence.



D’ailleurs, elle dessine un carré magique des vertus inhérentes à la pratique des jeux en ligne :
1) L’optimisme urgent : le jeu en ligne rend la victoire possible ;
2) La fabrique du social : jouer ensemble en ligne renforce les liens sociaux ;
3) L’incroyable productivité : les joueurs acceptent de travailler dur pour gagner ;
4) Une histoire victorieuse : les joueurs construisent une histoire épique menant à la victoire.
Ainsi, tout joueur en ligne devient individuellement capable de changer le monde.
Mais pourquoi joue-t-on en ligne ?
Jane McGonigal prétend que le jeu permet d’échapper à la souffrance du monde vrai.
Il faut donc que tout un chacun se lance dans l’aventure épique du jeu en ligne car «We can make any future We imagine».
Les jeux en ligne permettraient à chacun de réaliser un futur imaginaire.


Citant John Stuart Mill : «Une personne avec une croyance a autant de force que 100.000 personnes qui n'ont que des intérêts », Anders Behring Breivik,le principal suspect des attentats d’Oslo du 22 juillet 2011, grand amateur de jeux en ligne et en particulier de «World of Warcraft», qui serait «fou» selon son avocat, se plaît aussi à rappeler le «Vieil adage :si vous voulez que les choses soient faites, faites-les vous-mêmes» 

Le bilan de la réalisation de son credo imaginaire victorieux est éloquent : 76 personnes tuées.

Et dès lors est-il surprenant que Anders Behring Breivik plaide non coupable tout en reconnaissant les faits ? 

Alors comment qualifier les faits qu’il reconnaît avoir commis ?

Folie criminelle, Crime contre l’humanité ?

Jane McGonigal évoque comment Hérodote a inventé le jeu de dés pour faire oublier aux Lydiens les affres de la famine qui sévissait alors.

D’ores et déjà on pourrait envisager de faire jouer aux dés Anders Behring Breivik dans sa cellule pendant au moins les 30 prochaines années… pour lui faire oublier la chasse et les jeux vidéo.

Anne-Marie Champoussin


jeudi 21 juillet 2011

Alter-Ego sans Pseudo : un «problème de vieux cons» ?


Mon ami Pierrot, écrivain de la vie numérique ne me prêtera plus sa plume. Le temps des pseudos est moribond. Dorian ne regarde plus Gray dans un faux miroir, il affronte son image en temps réel, il veut légitimer ses écrits ; il fait sa promo pour se révéler tel qu’il est et faire parler de lui. 

Sur la vitrine du Net, Alter ne joue plus avec son Ego en se calfeutrant sous un pseudo car il se doit de répondre au désir de ses fans d’interagir en ligne et personnellement avec eux. L’ami Pierrot devient un blogueur pour narrer son expérience du récit de sa dernière production littéraire ; il fait son cinéma d’auteur à grand renfort de signature d’autographes, se fait mitrailler par les photographes pour médiatiser son image qui labellise le produit de sa création de l’esprit. 

L’écrivain d’aujourd’hui est-il ainsi plus honnête à visage et nom découverts ? 

Pourquoi pas, si l’on en croit Virginia Woolf qui n’a jamais usé de pseudonyme et qui affirmait que la condition fondamentale de l’auteur (de nature à le rendre fou) est de : “Ne jamais être soi-même, et pourtant l’être toujours, c’est le problème.”

L’écrivain de la vie numérique est aussi un homme de marketing ; il participe à sa téléréalité.

Jouer avec le «Je» au sein de systèmes technologiques qui font de chacun de nous potentiellement des «cybergénies naturels» peut nous ramener vers une posture plus méditative à travers le défi lancé par le projet de « l’informatique contemplative » défini par Alex Soojung-Kim Pang comme « quelque chose qu’on fait, une manière de penser et d’agir ».
 
Au fond, Alter peut ne plus jouer avec Ego dès lors qu’il est capable de contempler les objets de son environnement numérique et médiatique, dès lors qu’il fait usage d’un « cerveau élargi »pour continuer à inventer la construction de la construction au fondement de toute œuvre littéraire et artistique avec calme et précision ce qui contraste avec le culte de la rapidité que consacrent les nouvelles technologies de l’information et de la communication.

Au sein d’un monde d’écrans et d’interfaces hommes-machines, la question du pseudo n’est peut-être qu’un «problème de vieux cons».

Anne-Marie Champoussin

dimanche 17 juillet 2011

L’internet «transactif»: All in one memory for the dummies ?




Si l’on a la mémoire qui flanche alors faut-il se fier à Internet où l’on y trouve de tout en termes d’informations comme jadis à la Samaritaine ?

Une question scientifique pour les chercheurs sur la mémoire décrivant l’internet en l’espèce comme « transactif’ ») c’est-à-dire comme un espace de mémoire externe dans lequel on plonge sa tête comme une autruche dans un trou. Mais pour y trouver quoi ? Quel bénéfice escompter?
Les chercheurs ont constaté que les sujets étudiés avaient tendance à plus facilement mémoriser une information qu’ils pensaient ne pas être capables de retrouver ultérieurement.
L’Internet est ainsi un facilitateur de paresse pour ceux qui ne veulent pas encombrer leur mémoire inutilement. Mais en sortent-ils plus intelligents ? C’est alors que les opinions clivent franchement. Pour les uns, le fait d’utiliser internet comme une «mémoire transactive» vient se substituer aux livres et aux amis comme supports de stockage de notre savoir « externe ». Mais pour autant, «Nous n'avons encore aucun protocole qui nouspermette de mesurer l'impact de ces changements sur le développement de notre esprit», relève Emmanuel Sander. En effet, le savoir ne se réduit pas à une simple accumulation de connaissances stockées dans un espace virtuel comme Internet et l’intelligence tient surtout à la capacité à lier les fais entre eux, à leur donner du sens. Tout dépend donc des capacités d’analyse dont chaque individu dispose et auquel cas Internet est une valeur ajoutée sinon on est vite submergé par les flux de données.

Objectivement, on peut convenir que le cerveau humain ne peut lutter contre la mémoire infinie de l’Internet. Mais la dynamique intellectuelle est spécifiquement humaine et le piège serait de céder à un certain « mythe de l’Internet » et ce, au moins pour trois raisons. D’abord, tout individu qui fait travailler son cerveau contribue à entretenir une certaine jeunesse intellectuelle. Ensuite, il faut considérer la « fracture numérique » en termes d’accès (Internet n’est pas accessible partout et à tout le monde) et de maîtrise des flux (il faut s’approprier l’outil Internet). Enfin, l’homo numericus survivrait-il à une apocalypse de l’Internet ? Le propre de l’homme est de penser, de savoir mais en se gardant de toute dépendance technologique, autrement dit, sans artefact technologique.

Internet a sans doute modifié notre rapport au savoir, nous fait-il perdre la mémoire ?
Plutôt que de poser le débat en terme de quantité de mémoire, il vaudrait mieux parler d’une nécessaire adaptation aux nouvelles technologies numériques qui ont modifié l’accès aux sources d’information plutôt que l’information elle-même et c’est peut-être ce qui permet au final d’en retenir plus. Car corrélativement, l’homo numericus développe aussi de nouvelles capacités à travers l’utilisation d’un ordinateur connecté à Internet : la «capacité d’abstraction». Il développe la mémoire des arborescences des dossiers où sont stockés les dossiers qui contiennent les informations utiles. Même les personnes âgées se montrent habiles à l’apprentissage de l’informatique et de l’Internet.

Cela doit donc nous faire davantage réfléchir sur l’éducation des jeunes générations à cultiver leurs capacités de synthèse pour digérer utilement la grande masse d’informations de l’Internet.

L’internet a le visage de Janus : il peut contribuer à diminuer la mémoire des « crétins » : ceux qui engrangent de la « mémoire préformatée » mais aussi à l’opposé, à augmenter la mémoire en permettant de  développer les capacités permettant de juger et agir en gardant l’esprit critique.
Faire l’autruche reviendra alors à plonger dans l’Internet pour y extraire une réflexion personnelle.

Anne-Marie Champoussin

vendredi 8 juillet 2011

N’en dites pas trop non plus…

Si l’usage de plus en plus répandu des réseaux sociaux serait inscrit dans les gènes de l’espèce humaine au point d’être qualifié d’instinctif ; mieux vaut tout de même ne pas trop en dire sur soi pour « élargir son réseau ».
Alors pour parodier la célèbre humoriste, Anne Roumanoff, si l’«on ne nous dit pas tout», un bon conseil : il faut éviter de «livrer vos opinions idéologiques» pour ne pas compromettre «vos amitiés virtuelles» et alimenter le mauvais « buzz ». Ainsi peut-être pourrez-vous contrôler votre «e-Reputation» surtout si vous n’avez pas souscrit une assurance comme celle de «SwissLife e-reputation».
Sinon vous n’avez pas fini de chanter : «La nuit, je mens» pour exorciser les rumeurs du jour... et rester soi-même.



Anne-Marie Champoussin
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