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dimanche 17 juillet 2011

L’internet «transactif»: All in one memory for the dummies ?




Si l’on a la mémoire qui flanche alors faut-il se fier à Internet où l’on y trouve de tout en termes d’informations comme jadis à la Samaritaine ?

Une question scientifique pour les chercheurs sur la mémoire décrivant l’internet en l’espèce comme « transactif’ ») c’est-à-dire comme un espace de mémoire externe dans lequel on plonge sa tête comme une autruche dans un trou. Mais pour y trouver quoi ? Quel bénéfice escompter?
Les chercheurs ont constaté que les sujets étudiés avaient tendance à plus facilement mémoriser une information qu’ils pensaient ne pas être capables de retrouver ultérieurement.
L’Internet est ainsi un facilitateur de paresse pour ceux qui ne veulent pas encombrer leur mémoire inutilement. Mais en sortent-ils plus intelligents ? C’est alors que les opinions clivent franchement. Pour les uns, le fait d’utiliser internet comme une «mémoire transactive» vient se substituer aux livres et aux amis comme supports de stockage de notre savoir « externe ». Mais pour autant, «Nous n'avons encore aucun protocole qui nouspermette de mesurer l'impact de ces changements sur le développement de notre esprit», relève Emmanuel Sander. En effet, le savoir ne se réduit pas à une simple accumulation de connaissances stockées dans un espace virtuel comme Internet et l’intelligence tient surtout à la capacité à lier les fais entre eux, à leur donner du sens. Tout dépend donc des capacités d’analyse dont chaque individu dispose et auquel cas Internet est une valeur ajoutée sinon on est vite submergé par les flux de données.

Objectivement, on peut convenir que le cerveau humain ne peut lutter contre la mémoire infinie de l’Internet. Mais la dynamique intellectuelle est spécifiquement humaine et le piège serait de céder à un certain « mythe de l’Internet » et ce, au moins pour trois raisons. D’abord, tout individu qui fait travailler son cerveau contribue à entretenir une certaine jeunesse intellectuelle. Ensuite, il faut considérer la « fracture numérique » en termes d’accès (Internet n’est pas accessible partout et à tout le monde) et de maîtrise des flux (il faut s’approprier l’outil Internet). Enfin, l’homo numericus survivrait-il à une apocalypse de l’Internet ? Le propre de l’homme est de penser, de savoir mais en se gardant de toute dépendance technologique, autrement dit, sans artefact technologique.

Internet a sans doute modifié notre rapport au savoir, nous fait-il perdre la mémoire ?
Plutôt que de poser le débat en terme de quantité de mémoire, il vaudrait mieux parler d’une nécessaire adaptation aux nouvelles technologies numériques qui ont modifié l’accès aux sources d’information plutôt que l’information elle-même et c’est peut-être ce qui permet au final d’en retenir plus. Car corrélativement, l’homo numericus développe aussi de nouvelles capacités à travers l’utilisation d’un ordinateur connecté à Internet : la «capacité d’abstraction». Il développe la mémoire des arborescences des dossiers où sont stockés les dossiers qui contiennent les informations utiles. Même les personnes âgées se montrent habiles à l’apprentissage de l’informatique et de l’Internet.

Cela doit donc nous faire davantage réfléchir sur l’éducation des jeunes générations à cultiver leurs capacités de synthèse pour digérer utilement la grande masse d’informations de l’Internet.

L’internet a le visage de Janus : il peut contribuer à diminuer la mémoire des « crétins » : ceux qui engrangent de la « mémoire préformatée » mais aussi à l’opposé, à augmenter la mémoire en permettant de  développer les capacités permettant de juger et agir en gardant l’esprit critique.
Faire l’autruche reviendra alors à plonger dans l’Internet pour y extraire une réflexion personnelle.

Anne-Marie Champoussin

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