Rencontrer quelqu’un sur Internet, c’est possible et les options sont multiples : de l’amour au pur libertinage en passant par le communautarisme en fonction de la religion ou des goûts. Et ces rencontres sont rarement gratuites ou alors partiellement : oui pour les femmes, non pour les hommes. Sinon, l’abonnement varie de 7 euros à 59,90 euros par mois selon les personnes contactées et les services proposés. Ainsi, les sites qui proposent un profilage psychologique préalable pour optimiser les chances de mise en contact avec des personnes censées vous correspondre sont plus chers que ceux qui se limitent à des services de tchat ou de webcam.
Les précautions techniques pour surfer sans risque
Pour surfer sans risque sur les sites de rencontre, quelques précautions d’usage sont à prendre :
Privilégier les «grands sites de rencontres» qui sont sécurisés en termes de confidentialité et de sécurité de paiement : les coordonnées téléphoniques et les adresses électroniques ne sont jamais divulguées sans accord préalable de l’intéressé ;
Ne jamais répondre aux demandes d’argent ;
En cas de doute sur une personne, capturer sa photo et faites sur une recherche sur Google Image, histoire de débusquer d’éventuelles « escort-girls » ou « escort-boys » ;
Dans le pire des cas, ceux qui pensent être victime d’une tentative d’escroquerie peuvent toujours joindre la police (Tél. : 08 11 02 02 17 ou www.internet-signalement.gouv.fr).
Ces prémisses techniques rappelées, il convient de se pencher sur les motivations de l’attrait pour ce genre de sites. Peut-être faut-il le rapprocher du succès de la Saint-Valentin qui, pour les uns, est la seconde date la plus importante de l’année après les festivités de Noël et pour les autres, un simple plan marketing pour faire consommer de l’amour fantasmé et ses produits dérivés. Du romantisme à l’utilitarisme se dessinent ainsi les deux pôles du continuum de l’amour sur Internet ?
Dans tous les cas, il faut d’abord bien définir ses attentes pour ne pas rêver en vain.
Bien définir ses attentes
Alors pour ne pas sortir frustré(e) d’une rencontre sur Internet, il faut d’abord bien définir ses attentes sans se leurrer. En effet, les risques « émotionnels » peuvent être de trois sortes :
1) L’idéalisation :
Plus on passe de temps derrière son écran, plus on recule la confrontation avec le réel, et donc on travestit une réalité de soi qui au moment de la rencontre physique risque d’aboutir à une déception partagée, chacun pris au piège du miroir aux alouettes de l’Internet de l’amour. Mieux vaut au préalable être sincère avec son profil à l’aide d’un petit texte de présentation et afficher une photo souriante mais floutée laquelle n’apparaîtra nettement qu’aux internautes inscrits sur le site ou à la personne que vous souhaitez rencontrer.
2) Le consumérisme relationnel :
Lorsque l’on met sont profil en ligne sur un site de rencontre, on s’expose aux enchères publiques avec un système de quotation artificiel qui peut vite se transformer en « névrose d’abandon » surtout si l’on n’a pas de réponse ou en nombre inférieur à ce que ce que l’on espérait. Car ainsi fonctionne la loi de l’offre et de la demande sur les sites de rencontre.
3) La quête de l’alter ego
On constate que l’utilisation d’Internet pour rencontrer quelqu’un pousse le plus souvent à privilégier un autre soi, à rechercher son alter ego qui éloigne de la relation et qui occulte fatalement les différences de l’autre que l’on finit de toute façon par rencontrer pour de vrai pouvant aboutir ainsi à une «surprise émotionnelle».
Une chose est quasiment sûre en allant sur un site de rencontre, on prend le risque d’une relation sexuelle a priori consentie et/ou plus si affinités.
Du sexe ou plus si affinités
Aller sur un site de rencontre, c’est marquer la défaite de nos contes de fées occidentaux qui nous apprennent que l’amour vrai tombe comme par magie sur nous. C’est avouer le désamour de Cupidon de ne pas été son élu(e). Alors on s’en remet à la preuve en ligne par les "algorithmes d'appariement».
Pourtant cette innovation s’avère être pour certains une tromperie tant il est amplement prouvé que les relations amoureuses sont positivement liées au bien-être. Ainsi la vérité de l’amour serait-elle dans l’assiette. En tout cas c’est ce que pense Dana Cowin, rédactrice en chef du magazine Food and Wine, passionnée et observatrice de longue date du comportement alimentaire. Elle soutient que les préférences alimentaires sont un indice puissant de la compatibilité. Elle pense qu'il devrait y avoir un service de rencontres basées sur les denrées alimentaires.
Dis-moi ce que tu aimes manger et je te dirai qui aimer ?
Cela dit, l'idée que la nourriture et la personnalité sont profondément liées n'est pas nouvelle. La médecine ayurvédique, traditionnelle en Inde, identifie trois grands types de personnalités, chacune associée à différents types d'aliments qui sont censés améliorer ses traits dominants.
En ces temps de récession mondiale qui a son propre effet parfois paradoxal sur les habitudes alimentaires des gens, peut-être plus que jamais, vous êtes ce que vous mangez.
Une hypothèse supportant la connexion compatibilité alimentaire / romantique peut-être que ce qui importe le plus n'est pas ce que vous mangez, mais à quel point vous vous sentez à ce sujet.
Plus largement, les habitudes alimentaires et les goûts, comme l'amour, sont un élément central de notre expérience humaine. La nourriture constitue une partie significative de la qualité de nos vies. Et comme tous nos comportements, nos tendances à manger rapidement ou lentement, à préférer des bonbons ou salées, de faire des emplettes au marché de l'agriculteur ou dans un hypermarché, sont des expressions de soi qui devrait fournir des indices significatifs de qui nous sommes, si seulement nous pouvions apprendre à les déchiffrer.
Alors mesdames, quand vous allez faire vos emplettes sur un site de rencontres à l’instar de AdopteUnMec.com, avant de remplir votre caddie, et afin de vous assurer de trouver votre prétendant à votre meilleur goût, vérifiez au préalable que vous avez les mêmes prédispositions alimentaires…
Attention au « syndrome du drosophile mâle »
N’oubliez pas le diction qui veut que « l’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre » sinon gare au « syndrome du drosophile mâle sexuellement frustré »…
L’expérimentation scientifique a prouvé que les mouches mâles qui avaient été repoussées sexuellement se sont jetés sur les nutriments liquides alcoolisés, en absorbant de grandes quantités. Par contre, les mâles comblés ont surtout consommé de la nourriture non-alcoolisée.
Alors mesdames, il faut partager les plaisirs de la chair au sens large avec votre conquête d’un jour sur Internet en sachant que celle-ci peut se transformer en papillon de l’amour pour toujours !!
Bon appétit.
Anne-Marie Champoussin
Références :